La Polynésie française est l’un des «territoires marins» les plus étendus de la planète. Ses îles tropicales et ses lagons turquoises attirent de nombreux touristes chaque année. Moorea, l’une des destinations les plus visitées, a connu l’arrivée du «ray-feeding» (nourrissage de raies) en 1994, sur sa côte nord-ouest.
Cette activité, qui permet à des touristes d’être en interaction avec des raies pastenagues, s’est rapidement développée est s’impose actuellement comme une étape incontournable de tous les tours lagonaires. Des zones de nourrissage adaptées aux services touristiques ont été développées par les prestataires et sont maintenant des lieux de regroupements quotidiens de raies à heures fixes.
Cependant, très peu d’études ont été effectuées sur les raies pastenagues (Himantura fai). L’identification même de l’espèce est assez récente.
Les raies sont observées avec certitude à chaque prestation et restent néanmoins à l’origine de nombreuses questions sans réponse (longévité, reproduction, alimentation, distribution, etc.).
Le travail de recherche mené par le Docteur Cécile Gaspar au cours de son Doctorat sur les raies pastenagues a permis de lever le voile sur certaines de ces interrogations, puis de partager, avec le grand public et les prestataires touristiques, ces nouvelles connaissances.
Un guide pratique pour tout savoir
sur les raies pastenagues
Dans le cadre de sa thèse en biologie marine sur les raies pastenagues Himantura fai qui s’est effectuée dans le nord-ouest du lagon de Moorea de 2004 à 2007 (lire plus bas), Cécile Gaspar, présidente de te mana o te moana, a été amenée à collecter de nombreuses informations sur ces poissons encore peu connus dans le milieu scientifique.
Cécile a souhaité communiquer aux acteurs locaux les résultats de son étude scientifique. Voilà comment est né le guide pratique sur les raies pastenagues rédigé par Matthieu Petit, biologiste de te mana o te moana.
Ce guide, en traitant de domaines aussi variés que l’anatomie, la génétique ou l’influence du nourrissage sur le déplacement des raies, se propose de transmettre les connaissances acquises durant cette étude aux prestataires touristiques, qui sont les acteurs d’une relation privilégiée avec ces animaux, et ainsi leur permettre de devenir à leur tour des éducateurs s’impliquant dans la protection de cette espèce.
Ce guide s’adresse également à toutes les personnes désireuses de se documenter sur cet animal fascinant qu’est la raie pastenague.
A télécharger: le Guide sur les Raies pastenagues
Une thèse de Doctorat
sur les raies pastenagues
Cécile Gaspar, présidente de te mana o te moana, a soutenu en octobre 2008, à l’Université de la Polynésie française, une thèse de doctorat, à l’issue de plusieurs années de recherches sur la raie pastenague Himantura fai, obtenant ainsi le grade de Docteur des Universités de la Polynésie française et de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes avec la mention « Très honorable ».
Cécile Gaspar avait déjà soutenu une thèse, en 1991, obtenant le grade de Docteur Vétérinaire avec la mention « Très honorable ». Son sujet portait alors sur une comparaison de la physiologie de la plongée en apnée chez l’Homme et chez le Dauphin.
Au cours de son étude, Cécile Gaspar a abordé l’impact socio-économique de l’activité touristique de nourrissage des raies dans le lagon Moorea qu’elle a analysé en tenant compte des facteurs humains et culturels, mais aussi économiques.
Elle a ensuite dirigé ses travaux sur les déplacements des raies nourries dans la zone de Tiahura à l’aide de marqueurs acoustiques, puis sur une étude génétique de cette espèce de raie sur tout le territoire polynésien.
Ce travail a également constitué une contribution au développement de la «Charte de nourrissage des raies» prévue dans le Plan de Gestion de l’Espace Maritime de l’île de Moorea, en vigueur depuis 2004.
A télécharger:
Des conférences grand public
sur les raies pastenagues
Depuis la soutenance de sa thèse en octobre 2008, Cécile Gaspar effectue régulièrement des conférences grand public sur sur les raies pastenagues, basées sur les conclusions de ses recherches.
Ces animaux fascinants, et encore mystérieux (on sait très peu de choses sur leur reproduction), continuent à passionner les amoureux de la mer, et suscitent, lors des présentations, de nombreuses questions.
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